La foresterie en constante évolution
Le Nouveau-Brunswick a été choyé avec son climat tempéré, qui a formé sa ressource, nos forêts renouvelables. Au fil des générations, nous avons utilisé nos connaissances, qui sont en constante évolution, sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers afin de tirer de grands avantages de la gestion forestière, tout en mettant toujours l’accent sur la durabilité. Le changement climatique va sûrement être un grand défi à nos pratiques de gestion, mais ils disent qu’il y a toujours des opportunités lors d’une crise. Nous pensons que ces opportunités méritent d’être évalués. Les opportunités se révèlent lorsqu’on interprète le terme « climat » au-delà de la météorologie et considérons comment le « changement climatique » va créer des changements dans le monde des affaires et le climat social. Par contre, nous ne louons pas le début du changement climatique, induit par l’homme comme une chose intrinsèquement positive. Ce l’est certainement pas et la foresterie sera, parmi plusieurs secteurs dans le monde des affaires, à vivre des conséquences négatives. Là où nous voyons une opportunité, c’est dans la collaboration des différents partis forestiers et des promoteurs de la conservation pour atténuer les impacts sur notre écologie forestière, tout en tirant pleinement des opportunités économiques qui accompagneront des choix de produits plus durables.
Une partie de cela peut nécessiter une gestion adaptative, impliquant la sélection d’arbres dans des zones acclimatées à des conditions plus chaudes, afin que nous puissions adapter des espèces commercialement importantes comme l’épinette et le pin, plutôt que de les abandonner et l’habitat qu’elles offrent des espèces sauvages adaptées aux peuplements dominants de conifères. Nous voudrons optimiser le terrain, à partir duquel nous tirons nos espèces commercialement importantes, car les habitats et les écoservices des forêts seront également compromis par le changement climatique. Les objectifs de conservation devront être énumérés, tout comme la gestion du bois, et l’industrie devra jouer un rôle de soutien à cet égard.
Comme industrie, il se peut qu’il y ait un besoin de repenser le marketing de nos produits pendant que les feuillus se multiplient. Nous devrons continuer à investir dans la recherche axée sur la protection des forêts quant aux insectes et investir dans des outils pour la prévention et l’arrêt des feux puisque les modèles liés à l’humidité et la température se changent.
Mais fondamentalement, nous devons accepter l’importance de la gestion forestière comme outil pour contrer les effets du changement climatique.
L’ “UN New York Declaration of Forest” a déclaré que “ forests represent one of the largest most cost-effective climate solutions available today”, ce qui veut dire les forêts les forêts représentent l’une des solutions climatiques les plus rentables disponibles aujourd’hui. L’industrie forestière du Nouveau-Brunswick partage cette opinion puisque garder les forêts en santé signifie plus de gaz à effet de serres seront absorbés dans les arbres et le sol ainsi que dans les produits transformés.
Les bénéfices de la capture de carbone n’arrêtent pas seulement aux arbres et produits forestiers. Les édifices à base de matériaux de bois, les emballages et les biocarburants peuvent remplacer les produits à base de combustibles de fossiles, remplaçant le pétrole et les plastiques par de l’énergie et des biens de consommation.
C’est pour cela que Forêt NB a choisi la foresterie dans un climat en évolution comme thématique lors de son Forum de l’industrie 2020, cédulé le 12 mars, à Fredericton. Nous pensons que c’est le temps d’avoir une bonne discussion au sujet de la promotion de la gestion forestière, comme moyen pour contrer le changement climatique tout en continuant d’amener notre province vers la propérité.
Mike Légère, Directeur Exécutif de Forêt NB