L’industrie forestière au Nouveau-Brunswick a un futur
Le mandat du Groupe de travail sur l’autosuffisance est de générer une conversation et de stimuler le flot d’idées sur notre prospérité économique et notre indépendance au Nouveau-Brunswick. Que vous soyez d’accord ou non avec les recommandations, il reste un fait irréprochable — le statu quo pour l’industrie forestière au Nouveau-Brunswick n’est plus acceptable si notre but est d’atteindre l’autosuffisance et de tailler une place dans l’économie du monde.
Tel qu’indiqué dans le deuxième rapport; le Nouveau-Brunswick s’est taillé une place sur la scène mondiale à cause de son économie basée sur l’exportation. L’industrie forestière est chef de file dans l’économie d’exportation au Nouveau-Brunswick. Cependant, si la province veut vraiment devenir autosuffisante, les affaires en foresterie doivent s’améliorer. Pour que ce rêve devienne réalité, il est fondamental que le secteur forestier maximise l’usage de nos forêts existantes et intensifie ses investissements en sylviculture afin d’augmenter le nombre de plantations.
Nos forêts sont renouvelables et la gestion que nous y pratiquons est viable — une combinaison gagnante. La foresterie a-t-elle un futur? Absolument! Surtout lorsque vous considérez que moins de deux pour cent des forêts productives au Nouveau-Brunswick sont récoltés chaque année. La réalité est qu’il y place pour en faire encore plus. Il y a l’espace et l’environnement nécessaire pour planter encore plus d’arbres et créer plus d’emplois dans des communautés.
Plusieurs familles néo-brunswickoises dépendent sur les forêts. La main-d’oeuvre de l’industrie forestière est composée de Néo-Brunswickois des régions rurales et urbaines. Ils font partie d’une communauté qui contribue à la santé économique de la province par une masse salariale excédant un milliard de dollars. En 2005, l’industrie forestière comptait pour 16 % du total des exportations de la province et contribuait à 11 % au produit intérieur brut (PIB).
Le commerce des produits forestiers a un impact positif sur une grande panoplie de gens dans toutes les communautés. Regardez dans votre rue, il y a sans doute des personnes de votre quartier qui gagnent leur vie à cause de l’industrie forestière. Il y a bien des chances que vous soyez déjà conscient des retombés économiques que procure l’industrie forestière, car la richesse générée des arbres procure plus de 260 millions $ annuel en impôts et aide à maintenir plusieurs des valeurs que nous tenons à coeur telles que la santé et l’éducation.
Il n’y a aucun doute que le caractère renouvelable de nos forêts soit une bonne nouvelle. Alors, pourquoi certains groupes écartent-ils immédiatement les objectifs suggérés du Groupe de travail d’augmenter le rendement de nos forêts de 25 % d’ici 2026? L’Association des produits forestiers du Nouveau-Brunswick soutient entièrement ce but. Nous travaillerons avec le gouvernement provincial, l’industrie et les autres groupes pour assurer que les meilleures pratiques en aménagement forestier soient utilisées pour garantir que le secteur forestier prospère pour les années à venir.
Les auteurs du rapport expliquent comment atteindre cet objectif en partie en déclarant, « … le gouvernement provincial devrait considérer la réduction du nombre de terres de la Couronne mises de côté pour la conservation à 20 % au lieu du 30 % actuel. Ceci augmenterait la réserve de bois de 25 % dans 20 ans. » Le rapport prescrit aussi un investissement agressif en sylviculture pour accompagner la réduction des terres en conservation. L’industrie forestière est prête à démontrer comment arriver à ces buts sans compromettre aucune valeur environnementale. Nous avons les connaissances et l’habileté pour intensifier la sylviculture. Ceci est l’avantage du Nouveau-Brunswick. Nous pouvons faire pousser tous les arbres dont nous avons besoin. Nous sommes sûrs que nous pouvons maintenir une récolte viable. Notre passé en est la preuve.
Les recommandations nous offrent une importante occasion d’augmenter la compétitivité de l’industrie forestière sur le marché mondial. Si les mesures proposées sont appliquées, les recommandations aideront à maintenir des emplois maintenant et à augmenter les occasions d’affaires dans le futur. Encore plus importante, une approche stable et raisonnable à la gestion des forêts garantira que nous aurons un approvisionnement de bois à perpétuité. Les retombés de cette circonstance seront importants. En fait, il y aura une augmentation des investissements, une croissance économique et une plus grande stabilité pour l’industrie forestière.
L’industrie forestière est strictement règlementée par une série d’engagements rigides gouvernementaux soutenus par la vérification d’une tierce partie indépendante afin d’assurer le respect des valeurs du public. Il est important de se rappeler que l’aménagement forestier est une science et que le secteur forestier est géré en partie par des faits scientifiques qui assurent la viabilité de nos pratiques.
Quel est notre niveau de confiance que nos forêts puissent augmenter leurs rendements sans compromettre l’intégrité écologique ou la biodiversité des forêts? Un aperçu du passé et ce qui se passe sur le terrain aujourd’hui sont d’excellents indicateurs. En fait, la réputation de l’industrie forestière du Nouveau-Brunswick est déjà bien établie à travers le monde. Des mesures pour assurer l’intégrité de nos forêts sont en place, les arbres sont là et la science de l’aménagement forestière est utilisée comme toile de fond pour supporter l’augmentation de la sylviculture afin d’améliorer le rendement forestier.
L’industrie forestière a un futur et le Nouveau-Brunswick est un chef de file en gestion moderne des forêts. Nous sommes convaincus que la foresterie a un brillant futur, car les arbres sont renouvelables, les marchés vont reprendre en vigueur, de nouveaux produits forestiers sont à l’horizon et l’industrie est composée de gens brillants passionnés des forêts qui travaillent sans arrêt afin de trouver des solutions qui répondront aux besoins de tous.
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Mark Arsenault est président et DG de l’Association des Produits forestiers du Nouveau-Brunswick.